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Un étranger sur la route. Fratelli Tutti ODD17. FR

par | Oct 23, 2020 | Partners | 0 commentaires

 

Un étranger sur la route. Fratelli Tutti

Julio César Rioja cmf

Journaliste

Il est curé de la paroisse d’Elda. Espagne

 

Je viens de terminer la lecture de la dernière encyclique du Pape François « Fratelli Tutti » (tous frères). Le premier sentiment est qu’il s’agit d’un résumé d’une partie du Compendium de la doctrine sociale de l’Église (DSI). D’après les commentaires que l’on peut lire à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église, on peut comprendre que cette doctrine est une grande inconnue dans de nombreux milieux. La doctrine sociale, comme la doctrine morale ou sexuelle, n’est pas dogmatique et évolue avec le temps, même si certains pensent que la doctrine sexuelle ou morale doit être permanente, en fait c’est la seule qui soit connue, l’histoire montre l’évolution de cette doctrine, il ne s’agit pas de donner tous les exemples ici, mais l’un d’entre eux est le célibat des prêtres…

 

Ceux qui prétendent, même au sein de l’Église, que ce pape est hérétique, devraient disqualifier tous les papes précédents de Léon XIII jusqu’à aujourd’hui, presque cent cinquante ans, ainsi que les Pères de l’Église et une multitude de saints. Lorsque nos idéologies sont placées au-dessus de la foi, cela nous arrive. Que la propriété privée soit une fonction du bien commun et la destination universelle des biens n’est pas quelque chose de nouveau dans l’Eglise, pas plus que la solidarité, la subsidiarité, la paix…, qui sont quelques-uns des principes fondamentaux des DSI. Mais il semble que certains pensent que c’est quelque chose d’étrange, à leur façon de comprendre la foi.

 

Le texte est clair, le néolibéralisme, le capitalisme a atteint son objectif final : la désintégration et l’individualisme, que chacun d’entre nous aille à son propre bal. Mais c’est clairement contre la foi, contre le christianisme, surtout catholique, qui propose de créer la communauté, le groupe, la vie avec les autres, la fraternité, d’où le titre de l’encyclique. Il y a d’autres thèmes de réflexion intéressants : les droits de l’homme, la peur, la pandémie, les médias, la mondialisation, les immigrants, le local et l’universel, le dialogue, le consensus, la culture, la bonté, le conflit, le pardon, la peine de mort… tout un répertoire de coups de pinceau et de questions, pour faire avancer la création d’une nouvelle société.


Le cinquième chapitre : la meilleure politique, est central. Une bonne façon de se situer dans le moment présent, en proie aux « populismes » et à une vision libérale et économiste qui se croit capable d’apporter des solutions, mais qui écarte sans cesse les plus vulnérables. C’est pourquoi une puissance internationale est proposée, comme cela a été fait dans « Laudato Sí », une nouvelle ONU capable de fixer des objectifs communs et d’assurer leur réalisation, sans veto. Bonne lecture pour nos politiciens. Tout cela s’appuie sur l’un des aspects les plus traditionnels de la doctrine sociale : la « charité politique ». Il donne un exemple qui devrait être clair pour tous ceux de Caritas, des ONG et des personnes qui recherchent un engagement de la foi : « Si quelqu’un aide un vieil homme à traverser une rivière, et c’est une charité exquise, une autre personne lui construit un pont, et c’est aussi de la charité. Si quelqu’un aide un autre en lui donnant de la nourriture, celui qui crée une source de travail exerce une forme très élevée de charité ». C’est clair pour tous ceux qui veulent comprendre.

 

A l’arrière-plan se trouve la parabole du bon samaritain, dans le deuxième chapitre qui est curieusement intitulé : un étranger sur la route. Elle nous donne les clés de toute l’encyclique, elle est le fondement ultime, l’identité chrétienne. Notre mission n’est pas reléguée à la sphère privée comme certains le croient ; au contraire, elle doit s’intéresser au développement humain intégral. François d’Assise et Charles de Foucauld dirigent et concluent l’écriture, deux bons exemples avec des caractéristiques différentes de ce qui est proposé. Lisez-le même si vous ignorez les commentaires, celui-ci aussi, en ces temps d’incertitude, est bon pour nous.

 

Jules César Rioja cmf

Journaliste

Il est curé de la paroisse d’Elda. Espagne

 

 

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