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L’avenir que nous voulons FR

par | Mai 16, 2020 | Partners | 0 commentaires


L’avenir que nous voulons : Différents, unis et complémentaires
Miguel Ángel Velasco cmf
Docteur en sciences de l’éducation
Membre de la cmfUNteam

Nous sommes en plein milieu du tremblement de terre COVID-19. Comme dans un grand tremblement de terre, nous sentons que tout tremble, vacille et, plusieurs fois, s’effondre. Comme pour les tremblements de terre, les fondations des maisons, des villes, des pays et la vie de beaucoup de gens, subissent le cataclysme. Tout se passe à la vitesse de l’éclair ; le virus qui a été détecté à Wuhan fin 2019 dévaste la planète et change l’ordre politique et économique mondial. Mais, comme dans un tremblement de terre, il faut réagir, il faut reconstruire ce qui est tombé et a été détruit. Comment faire ?

Au cours de l’épidémie, nous avons constaté des comportements inappropriés, voire méprisables, mais il y a eu beaucoup plus. En nous basant sur le pregmatisme exagéré, nous devrions, au moment de penser à la reconstruction, nous baser sur ce qui a fonctionné « de manière positive » ; tout ce qui contribue, dès maintenant, à mettre de l’espoir au milieu de la catastrophe. Jamais, comme pour le COVID-19, on n’a vu une telle rapidité avec laquelle les institutions privées et publiques ont entrepris, ENSEMBLE, de trouver un vaccin ; de plus, ce qui est plus surprenant, sans rechercher le profit et en pensant à l’humanité tout entière. Les gouvernements, dans leurs programmes économiques, comme cela n’a pas été le cas jusqu’à présent, en pensant à l’intérêt des entreprises, des travailleurs, des chômeurs et même des migrants. Nous pouvons également apporter ici l’exemple du dévouement total, des personnes employées dans les services de santé et autres services publics indispensables. Deux mots pourraient définir les attitudes fondamentales, dans ces exemples, qui aident à voir la lumière au bout du tunnel dans lequel nous sommes : SOLIDARITÉ et COOPÉRATION.
Antonio Gutérres, secrétaire général des Nations unies, et le pape François ont insisté sur la collaboration, la générosité et l’importance de placer les plus vulnérables au centre de nos préoccupations. Sur la base de ces attitudes, apparaît comme un agenda pour l’avenir un ensemble d’objectifs et de réflexions, réunis dans l’expression DÉVELOPPEMENT DURABLE. Deux documents précisent comment comprendre cette expression : « Laudato Si » et « Agenda 2030 des objectifs de développement durable ». Il s’agit de deux documents antérieurs au COVID-19 qui ont mis l’accent sur l’expérience de la mondialisation croissante que vit l’humanité depuis la seconde moitié du 20e siècle. Deux documents qui ont été élaborés à travers des rencontres, des réflexions et des expériences qui, à partir du XXe siècle, viennent se cristalliser à notre époque. Ce sont des documents complexes qui ont été préparés par des personnes de tous horizons : universités, ONG, entreprises, gouvernements, diplomates, croyants et, bien sûr, dans le cas de Laudato Si, des théologiens. 
Pour tous ceux qui composent l’humanité, l’Agenda 2030 doit être le guide pour construire « L’avenir que nous voulons » (Rio+20), « Ne laisser personne pour compte » (Agenda 2030). L’Agenda des ODD 2030 est le terrain d’entente sur lequel nous devons tous travailler ; globalement et localement (« Glocalement »). Chacune des institutions, organisations ou personnes doit chercher à collaborer à la réalisation de cet agenda commun. La première chose est de préciser que ce sont les Nations unies dans leur ensemble, les grandes alliances continentales ou chacun des pays qui peuvent et doivent considérer les 17 ODD dans leur intégralité ; ils doivent établir des plans évaluables pour atteindre tous et chacun des objectifs. Les individus, en particulier les entreprises, les universités, les confessions et les églises, nous devrons examiner quelle doit être notre contribution, en d’autres termes, quels seront les objectifs de développement durable sur lesquels nous choisirons de travailler davantage. Pour les choisir correctement, nous devrons nous interroger sur les besoins du lieu ou de la région où nous travaillons ; sur ce que nous savons faire de mieux, sur ce que nous maîtrisons le mieux ; sur nos possibilités d’action concrètes. Si chacun de nous fait bien cet exercice de concrétisation et de discernement, nous pourrons bien choisir les ODD sur lesquels travailler.
Presque immédiatement après avoir choisi nos objectifs prioritaires, nous nous rendrons compte que ces ODD sont étroitement liées aux autres, à l’ensemble des 17. En conséquence, nous devrons non seulement rechercher d’autres groupes et organisations qui ont choisi les mêmes objectifs que nous, mais aussi les groupes et organisations qui ont choisi des objectifs différents afin que, en travaillant en coordination, nous puissions réaliser l’ensemble de l’agenda. Plus précisément, l’ODD 17 parle de cette nécessité de collaboration : « Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement et le revitaliser ». Dans chaque territoire, chacune des organisations doit collaborer avec le reste des groupes pour réaliser l’Agenda 2030 : gouvernements, entreprises, églises, ONG, universités. L’Agenda 2030 des objectifs de développement durable est le lieu commun de dialogue et de collaboration pour ceux d’entre nous qui recherchent un monde différent et plus juste.

L’Église catholique a voulu faire une lecture plus concrète des objectifs de développement durable ; elle l’a fait en se basant sur l’encyclique Laudato Si. Le Dicastère pour le développement humain intégral, récemment créé, a présenté le « Plan pour la mise en œuvre de Laudato Si – A partir de 2020« . Nous sommes invités à relire les ODD 2030 et à choisir nos propres objectifs de développement durable. Pour ce faire, nous devrons prendre en compte : l’agenda ODD 2030, les 7 OLS (Objectifs de Laudato Si) ; les besoins du lieu où nous nous trouvons ; ce dont nous sommes experts ; avec qui nous allons collaborer. La collaboration des différents groupes de l’Église catholique, des Églises chrétiennes, des Croyants en Dieu, des universités, des entreprises, des ONG est indispensable. Il doit en être ainsi dans chaque territoire : peuple, ville, nation, continent et toute l’humanité.
Les Missionnaires Claretains viennent de commencer ce processus de concrétion et de discernement ; toujours en travail partagé et en dialogue avec tous. Il ne fait aucun doute que cela nous aidera à donner une réponse plus adéquate au « monde post-COVID-19 ».
Miguel Ángel Velasco cmf
Docteur en sciences de l’éducation

Licence en théologie systématique
Membre de la cmfUNteam

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