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Agenda 2030 : bien plus que du multilatéralisme FR

par | Avr 19, 2020 | Partners | 0 commentaires

UN. New York City

Agenda 2030 : bien plus que du multilatéralisme 

Dans le dernier épisode de ce blog, nous avons laissé le maître indiquer au disciple l’immensité de la lune et le disciple se demander pourquoi son maître lui montrait le doigt. Regarder le doigt du Coronavirus, tellement qu’il est important de résoudre cette tragédie, ne nous dispense pas d’examiner la profondeur des problèmes de l’humanité pour y trouver des solutions.
Il a été répété ad nauseam que nous sommes dans un monde interconnecté. Les problèmes les plus aigus de notre réalité actuelle, le changement climatique, les infections, les conflits armés sans fin, les migrations, les dépressions économiques, ne peuvent être résolus sans la collaboration de tous, car ils sont globaux. Au cours de ces dernières décennies, nous avons vécu trois scénarios : la guerre froide entre deux blocs d’idéologie-puissance ; l’unilatéralisme américano-européen, après la chute du mur de Berlin ; le multilatéralisme naissant entre les États-Unis, la Chine, l’Europe et la Russie. Le COVID-19 a non seulement réaffirmé l’interdépendance des pays, mais a également mis en quarantaine le modèle des relations internationales.
Il est à craindre que la panique provoquée par le coronavirus ne pousse les pays à retourner dans un isolement autarcique. Le président Trump réaffirme sa politique de réduction ou d’élimination des contributions économiques aux organisations multilatérales. La Chine cache des données et tente de tirer profit de la COVID-19 sur le plan diplomatique, créant ainsi son propre récit sur la façon dont elle a gagné la bataille. L’Europe entre dans une crise dans laquelle se débattent les intérêts électoralistes des Pays-Bas et la construction d’une UE au-delà du mercantilisme (Hansa). L’Amérique est divisée entre les pays qui cherchent à s’occuper de l’économie (Brésil et Mexique) et ceux qui cherchent à protéger les citoyens. L’Afrique, seule, presque sans ressources structurelles pour contrôler l’épidémie, se demande ce qui va se passer. Peut-être en raison de cette incertitude, les grandes figures de référence mondiale, comme le pape François ou le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, ont plus que jamais prodigué leurs appels à l’unité, à la coopération et au multilatéralisme.
Il est temps que la Banque mondiale, la Banque pour la coopération et le développement, le Fonds monétaire international, le G7 et le G20 montrent qu’ils se sont réellement mis en place pour aider tous les pays. Les chaînes de production mondiales ont créé des zones spécifiques du monde où les produits sont conçus et d’autres où ils sont transformés ; cela, sauf excès, a permis de sortir des millions de personnes de l’extrême pauvreté. Il est temps de repenser le système économique, en corrigeant les erreurs, afin de l’améliorer. L’heure n’est pas à une impossible autarcie ; nous ne pouvons pas penser à fermer nos pays ou nos zones territoriales en cherchant notre salut, sans penser au reste du monde ; ce serait suicidaire et non solidaire. 
Vers où aller alors ? Ce n’est pas la première, ni la dernière crise mondiale. Les solutions, en regardant vers l’avenir, doivent être globales. Il est temps d’accorder plus d’importance à la gouvernance mondiale, de donner plus de poids à des institutions telles que les Nations unies. La société civile (universités, entreprises, ONG, chercheurs), ensemble avec les représentants politiques des nations du monde entier, ont conçu un cadre global de travail : l’Agenda de développement durable 2030. Il faudrait peut-être remplacer le 30 par le 35 ou le 40, mais cet Agenda est l’horizon de travail commun des pays, des banques mondiales, des politiciens et de la société civile. Le moment est-il venu de réformer l’ONU pour rendre la gouvernance mondiale plus possible ?
Dans les siècles passés, diriger était synonyme de leadership, de trouver la bonne personne qui aurait la vision du futur pour guider tout le monde. On cherchait constamment un Moïse ou un Alexandre le Grand. Aujourd’hui, après avoir compris l’énorme complexité de notre monde, on a besoin que les organisations dirigent. Certainement des organisations avec un leader interne, mais avec la tâche fondamentale de faire ressortir et de coordonner les qualités et les capacités de chaque membre du groupe vers un horizon commun. Le programme de développement durable nous offre la « mission » et la « vision » de l’humanité en ce moment ; mais nous devons créer des réseaux de solidarité et de coopération pour accélérer sa mise en œuvre. Parler de développement durable, c’est bouleverser le système de production, mais c’est possible si nous nous y mettons tous ensemble.
Chaque entité de la société civile devra chercher quoi apporter pour contribuer à la réalisation des 17 objectifs du développement durable. Personne ne sait tout faire, mais ensemble, nous pouvons tout faire. Chaque organisation devra d’abord s’interroger sur les besoins du lieu où elle développe son activité, puis sur ce dont elle est experte, et enfin, concentrer son travail sur un ensemble spécifique de ODD. En travaillant en partenariat avec d’autres, nous serons en mesure de faire avancer l’ensemble de l’Agenda 2030. L’ODD 17 dit : « Renforcer les moyens de mise en œuvre et revitaliser le partenariat mondial pour le développement durable ». Il s’agit d’un appel à une collaboration accrue au sein des organisations supranationales d’États et d’entités de la société civile. C’est aussi un appel à une collaboration étroite, au sein de chaque pays, entre le gouvernement et la société civile. Il s’agit d’un choix clair pour le multilatéral, compris comme une collaboration entre tous les agents de changement possibles.
Comme Missionnaires Claretains nous devons approfondir la connaissance des 17 Objectifs et des 169 buts pour détecter, dans chaque conférence ou pays, quels sont les objectifs et les buts que nous devons assumer. A partir de la connaissance de l’Agenda et de l’analyse de la réalité de chaque zone du monde, nous pourrons dégager les priorités communes, pour toute la Congrégation, dans le monde entier. La procédure de prise de décision est exactement la même que celle des autres organisations mondiales ; chacune a défini sa mission, sa vision et ses valeurs. Celles des Missionnaires Claretains sont indiquées dans les Constitutions et les Chapitres Généraux et Provinciaux.
Miguel Ángel Velasco cmf
Hans Boussougou cmf (Traductor)



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