Isiolo. Kenya
Aplatir les deux courbes : Covid 19 Vs Structural Violence…
Le point de vue des bergers transhumants d’Isiolo
Robert Omondi cmf
La pandémie de Covid-19 a déclenché un sentiment justifiable d’urgence sans précédent dans la mobilisation des ressources mondiales en faveur de la sécurité humaine. Cependant, le sentiment d’urgence avec lequel nous nous engageons face àl’immédiateté de la pandémie de Covid-19 peut masquer la vulnérabilité sociale endémique occasionnée par des institutions non pacifiques, injustes et faibles aux niveaux mondial, étatique et local.
Pendant longtemps, la famille mondiale a assumé une pseudo-immunité envers la violence structurelle et les structures injustes comme le propose le SDG 16. Pourtant, la directive Covide-19 a maintenant clairement établi qu’il existe une forte corrélation entre les directives 16, 19 [SDG 3] et la sécurité alimentaire [SDG 2]. Il ne s’agit pas des chiffres 16 et 19 ; il s’agit plutôt des personnes, de la famille humaine qui sont simultanément, co-présentées comme des citoyens globaux et locaux (Glocal citizens). Il est nécessaire d’établir un lien et une pensée imbriquée dans nos efforts pour aplatir les courbes du Covid-19 et de la violence structurelle.
Tout comme les marchés humides de Wuhan ont eu un impact dévastateur sur les marchés boursiers de New York, les marchés aux vaches de la mission de Ngaremara à Isiolo au Kenya peuvent avoir un impact débilitant et en spirale sur les marchés boursiers mondiaux. Je ne cherche pas à établir une fausse équivalence entre un scénario de marché humide à Huwan et la mission de Ngaremara au Kenya. Tout ce que je veux souligner, c’est l’urgence de traiter les communautés d’éleveurs vulnérables dans les lointaines périphéries de Ngaremara, Isiolo au Kenya avec la même dignité et aussi équitablement que les PDG des marchés boursiers de New York et de Londres.
Cela peut sembler anormal à première vue, mais l’anormalité à la fois comme concept et comme processus de réflexion est ce que Covid-19 a maintenant transformé en Nouvelle Normalité. Covid-19, l’égalisateur ultime, a révélé une fois de plus que Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni et notre catéchiste à la mission de Ngaremara, mama Francisca Mpayani, sont après tout simplement humains et vulnérables à de multiples égards. La manière la plus durable de préserver leur bien-être, en dépit des différences économiques, géographiques et de statut, est de collaborer à une reconstruction ciblée et stratégique des institutions et structures faibles et injustes propres à leur contexte.
Les communautés d’éleveurs d’Isiolo tentent de faire face à la nouvelle réalité qui a été introduite dans leurs Manyattas [huttes traditionnelles en terre] et leurs zones de pâturage grâce à Covid-19. Les gens qui ont longtemps aspiré à voir la présence institutionnelle du gouvernement à travers la prestation de services, les voient maintenant sillonner leurs routes inaccessibles. Ils ont du mal à comprendre pourquoi le gouvernement s’immisce dans le seul capital qui leur reste, c’est-à-dire le capital social, en insistant sur la distanciation sociale. Ils ne comprennent pas pourquoi le reste du pays se plaint amèrement de son « isolement » alors que, pendant longtemps, ils ont vécu en silence dans un isolement économique et de développement. Ils s’étonnent de la manière dont le gouvernement peut rapidement mettre en place une solide équipe de réponse rapide pour identifier, tracer et suivre les contacts potentiels du Coronavirus, alors qu’ils ont eu du mal à identifier, tracer et suivre la source de la violence à la fois structurelle et prolongée en leur sein. Les familles urbaines de classe moyenne qu’elles ont longtemps considérées comme des « porteurs de développement » sont maintenant considérées comme des « porteurs de coronavirus » et comme une cohorte à éviter. Pourtant, les citadins sont également les « porteurs de nourriture », ce qui signifie que, là encore, les éleveurs sont vulnérables à la faim et à l’insécurité alimentaire.
Nous ne pouvons que nous recentrer sur la construction d’infrastructures de paix solides. Cela implique des institutions justes et fortes. En tant que citoyens glocaux, nous devons réaliser que nous sommes aussi vulnérables et inutiles que les populations vulnérables qui nous entourent. En pensant à une paix durable, il est nécessaire d’aplatir les deux courbes.
Robert Omondi cmf
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