Agenda 2030 : Au cœur de l’action : la personne
Paula Cabrejas, Linus Colson
Lucía Molano, Claudia López
Étudiants 2 Bachillerato. Claret-Madrid
Introduction
Les SDG People sont le premier groupe des « 5 P » conçus par l’ONU : People, Prosperity, Planet, Peace and Partnership.
Ces ODD sont ceux qui sont directement liés aux droits humains fondamentaux, et sont chargés de promouvoir une coexistence mondiale fondée sur l’équité et la dignité pour tous les citoyens du monde, sans exception. Il s’agit du groupe le plus important de tous, car même si nous travaillons sur le changement climatique ou la paix, aucun des autres ODD ne sera pertinent si notre société reste polarisée et embourbée dans les différences.
L’ONU a identifié cinq points focaux sur lesquels nous devons nous concentrer d’ici 2030 : éradiquer la pauvreté et la faim, assurer la santé et la sécurité alimentaire dans le monde, garantir une éducation de qualité pour tous et établir une société où l’égalité des sexes prévaut.
Image montrant les cinq premiers points de l’agenda, qui font partie des ODD Personnes.
La principale raison de la création de ces ODD est le fait qu’il y a un manque de ressources dans les pays sous-développés, c’est-à-dire une difficulté à accéder : à des aliments sains pour la santé (et en quantité suffisante), à de l’eau potable, à des médicaments, à des vaccins, à des moyens éducatifs et technologiques, etc.
Mettre fin à la pauvreté. ODD 1
La pauvreté est le manque de ressources nécessaires pour répondre aux besoins fondamentaux de la survie. Cet ODD vise à l’éradiquer dans le monde entier, car ces dernières années, elle a augmenté de près de 30%, principalement causée par : le chômage, l’exclusion sociale, les catastrophes naturelles, les maladies… Les différents phénomènes qui empêchent la productivité au niveau économique et social ont fait qu’un grand nombre de personnes luttent pour obtenir un minimum de ressources économiques, ce qui leur permet de s’offrir des services de base. Cet ODD englobe ensuite les quatre autres ODD, à savoir les personnes.
9% de la population mondiale (698 millions de personnes) vit dans l’extrême pauvreté, ce qui signifie qu’elle gagne moins de 1,80 € par jour. Il faut ajouter que, dans le même temps, le COVID-19 a fait tomber plus de 120 millions de personnes (principalement en Afrique du Sud et en Amérique latine) dans l’extrême pauvreté.
Carte montrant le taux d’extrême pauvreté dans le monde au cours des cinq dernières années
Les familles souffrant de pauvreté ne peuvent pas : faire face à des dépenses imprévues, maintenir leur logement à une température adéquate, posséder une voiture, conserver leurs biens en bon état, partir en vacances, disposer de technologies, etc….. En fait, la plupart d’entre eux sont en retard dans les paiements liés au logement.
Pour mettre fin à la pauvreté, la croissance économique dans le but de créer des emplois est la plus nécessaire. Cependant, d’autres solutions pour réduire la pauvreté sont : les dons personnels et organisationnels (banques alimentaires), la consommation responsable et durable (acheter des produits dans des magasins qui reversent une partie de leurs revenus, ou ne pas contribuer à des marques abusives), l’aide locale aux personnes vivant dans la rue, et le bénévolat (transports, refuges pour sans-abri ou soupes populaires).
Les ONG qui luttent pour éradiquer la pauvreté
Chasseur « 0 ». ODD 2
Cet ODD a été proposé par l’ONU pour mettre fin à la faim et garantir l’accès à une alimentation saine dans le monde entier, ainsi que pour promouvoir des pratiques agricoles plus responsables. Actuellement, 828 millions de personnes souffrent de la faim, un chiffre qui augmente de 10 millions de personnes par an. En fait, si cette situation insoutenable perdure, on estime que d’ici 2050, deux milliards de personnes supplémentaires seront sous-alimentées. Il est donc essentiel de commencer immédiatement à apporter des changements profonds au système agroalimentaire mondial.
Cela s’explique par : les récessions économiques (la production agricole à grande échelle ne peut être inversée), le changement climatique (les sécheresses détruisant les cultures), l’instabilité politique (empêchant toute action contre la malnutrition) et les guerres. Ce dernier est un facteur déterminant, car les conflits entraînent une agriculture de subsistance, où les cultures ne peuvent être pratiquées, et rendent plus difficile l’acheminement de l’aide humanitaire.
Taux de malnutrition dans le monde (FAO)
Un autre fait important présenté par l’ONU, qui nous rappelle l’existence de l’inégalité entre les sexes, indique que : « Si les agricultrices avaient le même accès aux ressources que les hommes, la faim dans le monde serait réduite de 150 millions de personnes ».
Mais pourquoi y a-t-il tant de faim s’il y a assez de nourriture pour tout le monde ? Parce que nous appliquons de mauvaises pratiques de récolte et gaspillons la nourriture (ce qui contribue aux pénuries alimentaires). Par conséquent, cette irresponsabilité nous concerne en tant qu’individus, ainsi que les entreprises exploitantes. Les solutions pour éradiquer la faim sont les suivantes : être des consommateurs responsables, collaborer dans les zones les plus touchées par cette pandémie silencieuse (en faisant des dons ou du bénévolat) et voter pour les groupes représentatifs de nos communautés qui luttent contre ce défi.
La proposition de l’Agenda 2030 pour atteindre « Faim Zéro ».
Santé et bien-être. SDG 3
Cet ODD vise à garantir une vie saine et à promouvoir le bien-être pour tous les âges et tous les groupes. Il a été créé en raison de la situation sanitaire mondiale préoccupante, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, où le taux de mortalité infantile due à des facteurs sanitaires est très élevé (80 % du total mondial).
Selon le directeur des programmes d’urgence de l’UNICEF, un enfant ne sera pas en bonne santé même s’il mange si l’eau qu’il consomme n’est pas en bon état, il est donc important que les gouvernements investissent dans les systèmes d’eau et d’assainissement (et empêchent leur destruction).
En outre, une autre statistique choquante est que seulement 50 % des femmes reçoivent les soins médicaux dont elles ont besoin. Il est donc crucial de sensibiliser à cette inégalité.
En termes de maladies, le VIH (principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer et deuxième cause de décès chez les adolescents), suivi d’Ebola et de COVID-19, sont les maladies qui causent le plus de décès et gaspillent le plus de ressources.
Première cause de décès dans tous les pays
Il existe plusieurs façons d’améliorer la crise sanitaire mondiale, par le biais du financement, de l’accès aux établissements de santé (en mettant l’accent sur l’éducation sexuelle et les soins prénataux), de la recherche, de l’assainissement et du développement de vaccins ou de médicaments (en veillant à ce qu’ils atteignent toutes les régions du monde).
Enfin, il convient de rappeler qu’il faudrait évidemment s’attaquer à la racine du problème, c’est-à-dire se concentrer dans un premier temps sur les pays où règne la pauvreté, car ils constituent un foyer d’infections, propageant des maladies et des habitudes malsaines. De cette façon, le pourcentage diminuerait et il serait plus facile de mettre en œuvre les autres mesures.
Éducation de qualité. ODD 4
Tout au long de l’histoire, les écoles ont été un lieu déterminant pour l’apprentissage et le progrès, car l’éducation est essentielle au développement. Cependant, alors que l’Europe, l’Amérique du Sud et l’Asie ont atteint un taux d’alphabétisation de 100 %, les territoires d’Afrique ne dépassent pas 37 %.
En outre, environ 262 millions de jeunes n’ont pas accès à l’éducation scolaire de base, les femmes représentant une proportion beaucoup plus élevée d’analphabètes que les hommes.
En conséquence, cet ODD consiste notamment à faire en sorte que tous les enfants (indépendamment de leur sexe) achèvent leurs études primaires et secondaires gratuitement et équitablement. En outre, il vise à accroître le plus possible le nombre de jeunes possédant les compétences nécessaires pour accéder à l’emploi et à un travail décent.
Taux d’alphabétisation global à l’âge de 15 ans et plus (UNESCO)
En Espagne, la « Facilité financière internationale pour l’éducation » a été mise en place. Ce plan prévoit de donner 2 milliards de dollars aux pays à faible revenu pour investir dans l’éducation durable. Cette stratégie dépend de la coopération des gouvernements des pays les plus puissants, car le financement est la mesure la plus efficace pour améliorer la situation de l’éducation à long terme. Cependant, il faut non seulement une action plus immédiate de leur part, mais aussi un grand nombre de volontaires (nous en tant qu’individus) pour contribuer dans les écoles les moins développées et dans les territoires les plus touchés, à transmettre les connaissances de base et nécessaires.
Égalité des sexes. SDG 5
Actuellement, la moyenne montre que les femmes du monde entier gagnent toujours 24 % de moins que les hommes sur le marché du travail (malgré les preuves que là où les femmes ne travaillent pas, le PIB est plus faible). En outre, sur le nombre total d’analphabètes dans le monde, 33 % sont des femmes.
Cet ODD vise à garantir que toutes les personnes bénéficient des mêmes droits et opportunités, quelle que soit leur identité de genre. Il ne se concentre pas uniquement sur les questions d’emploi et d’économie, mais cherche également des solutions à d’autres problèmes critiques. Par exemple, 35% des femmes ont subi des violences (physiques et/ou sexuelles) de la part d’un homme, et dans certains pays, le mariage forcé des enfants et l’exploitation sexuelle sont encore pratiqués.
En conclusion, de nombreuses femmes et filles ne disposent toujours pas des droits minimums, elles ont besoin d’une amélioration de leur qualité de vie, qui peut être obtenue en établissant un cadre équitable pour : le travail, le salaire et les relations familiales, les opportunités dans le sport, et en renforçant les lois qui renforcent tout ce qui précède.
Inégalités entre hommes et femmes en Espagne, l’un des pays où l’égalité entre les deux identités sexuelles est la plus grande
Conclusion
Pour se débarrasser de ces défis et progresser positivement sur les questions que nous avons abordées précédemment (faim, santé, éducation et développement social équitable), il est essentiel de les aborder dans une perspective fondée sur un changement socio-économique mondial puissant, immédiat et durable à long terme.
Sans coopération entre les gouvernements des nations et leurs citoyens, nous n’accélérerons pas le développement humain et nous ne serons pas en mesure d’atteindre le reste des ODD de l’Agenda 2030.
Critique personnelle
Bien que ces cinq ODD constituent un grand pas en avant pour la société et qu’ils commencent à aborder plusieurs des questions prévues, nous pensons qu’il existe d’autres questions qui devraient être créées et incluses dans les ODD relatifs aux personnes. Un bon exemple serait la migration, car l’une des principales causes de la migration est le manque de ressources, un problème que nous avons abordé tout au long de ce projet.
Nous soutenons également que l’ODD 10, « Réduire les inégalités », devrait faire partie des ODD populaires, puisque, comme indiqué sur la page officielle de l’ONU de l’Agenda 2030 : « L’ODD10 favorise l’inclusion sociale, économique et politique de tous, indépendamment de l’âge, du sexe, du handicap, de la race, de l’ethnie, de l’origine, de la religion, de la situation économique ou autre ».
Par conséquent, nous devons non seulement prêter attention aux ODD déjà en place, mais aussi ouvrir nos esprits et nous tourner vers l’avenir, ce qui nécessite de réfléchir à d’autres défis actuels que nous devons relever.
Paula Cabrejas, Linus Colson
Lucía Molano, Claudia López
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